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Cambodge kampot-26

Après une journée de bicyclette à Dalat, petite ville tempérée à 1400 m d’altitude à l’est d’Ho chi Minh, et après être rentrée trempée de ma balade car il s’est mis à « dracher » vers 16h, je continue et termine les aventures de Rafnac au Cambodge par la merveilleuse ville de Kampot. Ce n’est pas une ville construite de toute pièce pour les besoins touristiques comme Siem Reap, ce n’est pas une ville typiquement cambodgienne et encore moins une capitale … Mais c’est la Capitale du POIVRE et une ville dynamique à taille humaine dans laquelle on trouve un grand nombre d’expatriés principalement britanniques et français .. En bord de rivière et entourée de montagnes, il y fait tout aussi chaud mais le climat est propice à la culture du poivre. J’y ai retrouvé un français Pierre croisé à Battambang et tous deux avions choisi un hôtel en centre ville au détriment des auberges Backpakers (bruyantes et très (trop) jeunes) plus éloignées du centre mais sur le bord de la rivière.

En arrivant en début d’après midi, j’ai déambulé dans la ville  ..

 

Puis le lendemain, nous avons loué une moto le temps de notre séjour pour aller voir le parc national du Bokor, les routes de montagne au nord de la ville et une plantation de poivre …

La statue du Stupa que vous voyez en détail (lol) fait 27 m de haut et représente, curieusement une femme … Le « jeune homme » que vous voyez c’est Pierre, un français pince sans rire, qui suit la même route que moi mais à une vitesse différente … De ce fait nous nous retrouvons parfois au même endroit mais en ayant emprunté des chemins différents ..

Le lendemain, nous ne pouvions pas passer à coté du « Poivre de Kampot », dont je n’avais jamais entendu parler mais qui, comme le champagne, possède une appellation d’origine contrôlée .. Sa culture, dans le sud du Cambodge remonte au siècle dernier mais avait été arrêtée lors de l’avènement de Pol Pot au pouvoir en 1975 et n’a reprise, grâce aux français qu’au début des années 2000. Grâce à Graham, volontaire depuis plusieurs mois à la plantation, j’ai pu me familiariser aux différentes saveurs des poivres noirs, rouges et blancs ainsi qu’à leur culture et leur utilisation en cuisine … Et je dois reconnaitre que le poivre, tout comme le sel, possède des saveurs insoupçonnées. Je n’achèterais plus jamais mon poivre  de la même manière !!!

Il y a plusieurs types de culture du poivre : Sur brique qui permet d’avoir 6 plants en même temps mais qui épuise le sol et ne donne pas un poivre « remarquable » ou sur un arbre autochtone en symbiose .. Mais la vingtaine d’exploitations locales travaillent de concert pour optimiser encore la qualité finale du poivre.

Le poivre noir est obtenu en récoltant les grains « encore verts » et en les faisant tremper une dizaine de minutes dans de l’eau chaude et en les faisant sécher ensuite au soleil. C’est à ce moment là qu’ils prennent leur couleur noire .. Il s’utilise pour assaisonner les plats de viandes et les salades …

Le poivre rouge quant à lui est récolté lorsque les grains maturent plus longtemps sur le plant. On le lave puis on le sèche … On l’utilise pour le poisson et comme exhausteur de goût pour les desserts (et oui .. Mettez du poivre rouge sur une noix de coco ou plus couramment chez nous sur un melon .. et vous verrez la résultat)

Le poivre blanc, quant à lui, est du poivre noir qu’on a fait bouillir plusieurs heures dans de l’eau et dont on a « enlevé » la peau à la main … C’est le plus cher des trois car il demande beaucoup de main d’œuvre (manuelle bien sûr). On l’utilise pour la viande blanche, certains poissons …

il y a aussi un type de poivre qui pousse en pointe vers le haut alors que le poivre traditionnel s’assimile à des grains type, grains de raisins (en plus petit) et se récoltent à la main … Dont on voit des photos en gros .. Ce type de poivre est utilisé en infusion et possède des vertus similaires au gingembre … (J’en ai acheté et pour les amateurs je vous préparerais des infusions …°

il y a enfin un poivre qu’on utilise en guise d’apéritifs (un peu comme les olives) et qui est très très bon .. Mais pour le coup j’ai oublié d’en acheter !!!

Le lendemain après cette leçon de chose, nous avions encore envie de « NATURE ». Nous avons donc pris les chemins de traverse au nord de la ville … Et sans itinéraire nous sommes tombés sur des lieux magiques en bord de rivière, des « resorts » de luxe en pleine nature pour 25 € la nuit … Pierre et Elina (que j’avais croisé à Phom Penh, nous a rejoint) ont fait du kayak .. tandis que je regardais la première pluie de mon séjour asiatique …

Le lendemain chacun de nous a repris sa route : Je quittais le Cambodge pour rejoindre l’ile de Phu Quoc au Vietnam, Pierre restait un jour de plus pour aller voir l’autre parc national de Kep, tandis qu’ Elina prenait la direction des iles paradisiaques du Cambodge Koh Rong et Koh rong Sanloem …

Je n’étais pas mécontente de me retrouver « on my own » après ces jours passés à Phnom Phen avec les suédoises et le suisse, et ces 3 jours passés entre français … je n’ai pas été décue !!! mais cela fera l’objet d’un prochain article …

A très vite et portez vous bien !!!

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Comments

  1. Cht'ti Poulet 3 avril 2019 in 16 h 56 min

    Experte en poivre maintenant 🙂
    A ton retour , il va y avoir moyen de te faire des repas complets (entrée / plat / dessert ) autour de la déclinaison du poivre à ce que je vois. Mais bon souvent on est déçu , ça n’a jamais la même saveur que sur place 🙂
    A très vite sur le prochain article, surtout qu’il y a un sacré teasing la 🙂

  2. Azi 4 avril 2019 in 17 h 44 min

    Barbare inculte, j’ignorais tout au sujet du poivre, tu m’as encore enseigné quelque chose (mais pour moi ce sera juste un café, merci) 😘
    Lol

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